Thesis
L'écodynamique des substances poly- et perfluoroalkylées dans les systèmes aquatiques : identification des sources et évaluation du transfert trophique
Defended
December 19, 2017By
Caroline SIMONNET LAPRADESupervisor(s)
Hélène Budzinbski / Pierre Labadie
Thesis Committee
M. Mouchel Jean-Marie, Professeur, Université de Pierre et Marie Curie, Rapporteur
Mme Miège Cécile, Ingénieur de Recherche, Irstea-Lyon, Rapporteur
M. Chastel Olivier, Directeur de Recherche, CNRS, Examinateur
M. Babut Marc, Ingénieur, Irstea-Lyon, Examinateur
Mme Budzinski Hélène, Directrice de Recherche, CNRS, EPOC/LPTC, Directrice de thèse
M. Labadie Pierre, Chargé de Recherche, CNRS, EPOC/LPTC, Co-directeur de thèse
Summary
Les activités humaines sont responsables de l'apport de nombreux micropolluants vers les systèmes aquatiques parmi lesquels les substances poly- et perfluoroalkylées (PFAS) ont été identifiées. Ces molécules sont utilisées depuis les années 1950 comme tensio-actifs dans de nombreuses applications industrielles et produits d'usage courant. Depuis deux décennies, certaines de ces substances, les acides perfluoroalkylés (PFAA) ont particulièrement attiré l'attention en raison de leur caractère ubiquiste et persistant dans l'environnement. L'objectif global de ces travaux de thèse était de poursuivre les efforts menés depuis le début des années 2000 pour mieux comprendre la dynamique des PFAS depuis leurs sources en milieu urbain, leurs rejets dans les rivières et leur transfert trophique. Dans un premier temps, une nouvelle configuration de l'échantillonneur passif POCIS (Polar Organic Chemical Integrative Sampler) a été développée pour l'analyse ultra-trace de 25 PFAS dans les eaux de surface. Dans un second temps, il a été question d'identifier l'origine des PFAS sur la métropole de Bordeaux. L'analyse de 30 PFAS dans les eaux usées collectées en réseau d'assainissement tend à montrer l'importance des apports industriels par rapport aux rejets domestiques pour la quasi-totalité des PFAS étudiés. À noter que les eaux de ruissellement sont également vectrices de contamination en PFAS notamment sur la zone aéroportuaire. Les apports totaux vers les quatre principales stations d?épuration de la métropole ont été estimés à 0.5-10 g.j
-1 et les PFAS sont globalement réfractaires aux filières de traitements des eaux. La dernière partie a consisté à renseigner la bioamplification des PFAS dans 6 systèmes lotiques français grâce à la détermination des facteurs d'amplification trophiques (TMF). Ceci a permis de confirmer la bioamplification du perfluorooctane sulfonate (PFOS) et des carboxylates perfluoroalkylés (PFCA) à plus de 8 atomes de carbone perfluorés, d'évaluer la variabilité spatiale des TMFs, et de mettre en évidence le caractère bioamplifiable de PFAS d'intérêt « plus émergent » tels que les 8:2 et 10:2 fluorotélomères sulfonates. Enfin, l'optimisation et l'application d'une approche d'analyse non ciblée par oxydation, la méthode TOP (Total Oxidizable Precursors), a permis de révéler la présence de précurseurs fluoroalkylés non identifiés de PFAA dans toutes les matrices étudiées et dans des proportions élevées par rapport aux PFAS étudiés en analyse ciblée.
Report available online
http://www.theses.fr/2017BORD0938/document