Thesis
Révision des vers spaghetti (Annélides, Terebellidae sensu lato) des côtes françaises
Defended
November 9, 2021By
Nicolas LAVESQUESupervisor(s)
Xavier de Montaudouin / Pat Hutchings (Australian Museum Sydney, Australie)
Thesis Committee
Mr BOUCHET Philippe, Professeur, MNHN, Paris - Rapporteur
Mr GILLET Patrick, Professeur Université Catholique de l'Ouest, Angers - Rapporteur
Mme BARNICH Ruth, Principal Taxonomist, Thomson Examinatrice Environmental Consultants, Guilford (UK) - Examinatrice
Mme GAMBI Maria Cristina, Associate Researcher Examinatrice OGS, Trieste (Italy) - Examinatrice
Mr GREMARE Antoine, Professeur, Université de Bordeaux - Examinateur
Mr de MONTAUDOUIN Xavier, Professeur, Université de Bordeaux - Directeur de thèse
Mme HUTCHINGS Pat, Senior Researcher, Australian Museum Sydney (Australie) - Directrice de thèse
Mr LONDOÑO-MESA Mario, Associate Professor Universidad de Antioquia (Colombia) - Encadrant scientifique
Summary
Cette thèse a pour objectif de réviser la taxonomie des espèces françaises d’annélides polychètes appartenant aux cinq familles des Terebellidae sensu lato (Polycirridae, Telothelepodidae, Terebellidae sensu stricto, Thelepodidae et Trichobranchidae). Ces vers spaghetti sont caractérisés par la présence de nombreux tentacules buccaux non rétractables servant à leur nutrition et leur assurant un régime déposivore.
Les individus étudiés dans le cadre de cette thèse ont été prélevés lors de différents projets de recherche et d’observation menés par les équipes hébergées dans les stations marines françaises, mais également lors d’échantillonnages spécifiques. Des matériels types, archivés au Museum National d’Histoire Naturelle, ont également été empruntés. Cette étude est au centre du « Spaghetti Project », projet collaboratif impliquant les taxonomistes benthiques des différentes stations marines françaises (RESOMAR, RESeau des Stations et Observatoires MARins).
Les eaux côtières françaises sont des zones étudiées depuis plusieurs siècles par les premiers taxinomistes et les écologistes benthiques. Cependant, l’étude de nombreux spécimens de vers spaghetti à l’aide de nouveaux outils, comme la microscopie électronique à balayage ou l’analyses moléculaire, a révélé l’existence de 31 espèces nouvelles pour la science.
Ces espèces ont probablement « toujours » été présentes le long des côtes mais mal identifiées pendant des décennies. Plusieurs raisons peuvent expliquer ces lacunes. La première est que ces vers sont extrêmement complexes à identifier car les caractères morphologiques nécessitent des observations pointues et des outils modernes. Deuxièmement, la plupart des espèces européennes ont été décrites aux 18ème et 19ème siècles. Les standards taxonomiques de l’époque étaient très différents, avec des descriptions très brèves et des illustrations (quand elles étaient présentes) de qualité médiocre. De plus, les matériels types étaient rarement déposés dans une collection d’un muséum, et quand ils l’étaient ont malheureusement souvent été endommagés ou perdus, empêchant des comparaisons avec des spécimens nouvellement collectés. Enfin, il y a eu jusque dans les années 1980, une idée largement répandue selon laquelle les espèces de polychètes à large distribution étaient très communes. L’étude de ces espèces soi-disant cosmopolites a révélé l’existence de nombreuses espèces cryptiques dans le monde entier en général, et en France en particulier.
Report available online
https://www.theses.fr/2021BORD0258/document