Période : 2010-2012
Coordinateur : Xavier de Montaudouin

Participants EPOC : Xavier de Montaudouin, Florence Jude, Patrice Gonzalez

Collaborations : CNRST (Maroc)

Donax tenuis

Projet accepté et financé par le CNRS et le CNRST pour 3 ans.

Dans le cadre d'une coopération franco-marocaine entre instituts (CNRS-CNRST) et d'échanges scientifiques entre universités (Bordeaux 1 et Mohammed V de Rabat), une dynamique autour de la santé des espèces bivalves exploitées au Maroc a été lancée depuis 2005. Ce sujet, entièrement novateur sur les côtes marocaines était concentré, comme étude pilote, sur les helminthoses de la coque, Cerastoderma edule. Au-delà du contexte épidémiologique, l'accent était porté sur la dynamique des systèmes parasites-hôtes (SPH) dans des contextes environnementaux et climatiques variés (notamment comparaison des lagunes de Merja Zerga (Maroc) et d'Arcachon (France). Les travaux menés dans ce cadre ont constitué au Maroc la première tentative d'évaluer l'importance de la contrainte parasitaire (trématodes digènes) dans la régulation des populations hôtes (coque Cerastoderma edule). Aujourd'hui, l'objectif est double :
1) Approfondir les connaissances acquises sur le premier modèle (coque/parasite trématode) en suivant la dynamique SPH dans trois écosystèmes côtiers marocains et une lagune française, et identifier les mécanismes forçants (notamment climat versus diversité biologique). L'impact des parasites sur la reproduction et la croissance sera également mesuré à travers une expérience initiée en 2008, aujourd'hui interrompue, et qui pourrait être traitée dans le cadre de ce projet.
2) Etendre l'expertise des partenaires marocains sur d'autres SPH, en privilégiant une nouvelle fois les espèces exploitées au Maroc. Avec la coque, deux autres espèces faisant l'objet de cueillettes, sont des cibles de pathogènes potentiels :

• La palourde Ruditapes decussatus est un hôte connu du protozoaire Perkinsus sp., le groupe de parasite de bivalve le plus répandu dans le monde.
• La telline, Donax tenuis, est un bivalve pêché au Maroc au niveau des zones à forte énergie hydrodynamique de l'Atlantique. Cette pêche existe aussi en Europe. Des populations peuvent présenter de fortes prévalences en un parasite du genre Bacciger (trématode), reconnu pour ses effets délétères.

L'objectif in fine est, d'une part, de transmettre un savoir faire scientifique aux partenaires marocains et, d'autre part, d'enrichir nos connaissances globales sur les SPH dans un contexte de changement climatique et de gestion des stocks exploités.