... une histoire universelle et très vieille de protection contre le stress oxydant
Chez l'animal aquatique non perturbé (crustacé, poisson ou mollusque), l'activité ventilatoire maintient l'oxygénation du sang et des tissus à une pression partielle faible et constante (10-20 x plus faible que dans une eau équilibrée à l'air). En fait, c'est la même que celle qui existait dans une eau de mer équilibrée à l'air il y a plus de 800 millions d'années et que celle qu'on mesure aujourd'hui dans le cerveau d'un mammifère, suggérant un fascinant continuum évolutif du fonctionnement cellulaire.
Une des hypothèses est que maintenir une faible pression partielle d'O2 est aussi le 1er moyen de protéger la cellule des radicaux libres, et du stress oxydant. La manipulation d'O2 dans la cellule est en effet inévitablement associée à la production de radicaux libres (« la toxicité de l'oxygène »). Une situation de dysfonctionnement, une mauvaise gestion d'O2 et l'excès de radicaux libres associés, sont un terreau de prédilection pour la toxicité de multiples contaminants.
Pour en savoir plus :
Massabuau et Abele (2011) Principles of oxygen uptake and tissue oxygenation in water-breathing animals. In Oxidative Stress in Aquatic Ecosystems. Edited by T Zenteno-Savin, JP Vázquez-Medina, and D Abele. Blackwell Publishing. pp 141-156.
Williams, Vannier, Corbari, Massabuau (2011) Oxygen as a Driver of Early Arthropod Micro-Benthos Evolution. PLoS ONE 6(12): e28183.doi:10.1371/journal. pone.0028183.
Tran, Boudou et Massabuau (2000). Canad. J. Zool. 78: 2027-2036.